Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'aime plus Jodhaa Akbar. Mais l'enthousiasme avec lequel je l'avais accueilli à sa sortie est bien retombé.
J'avais
beaucoup apprécié qu'il ne tombe pas dans le principal travers de beaucoup de
films "historiques" : le toc, les décors et les costumes qui font faux,
les armes un peu trop visiblement en plastique, la armures trop
légères (j'ai été traumatisée par l'armure de Kareena dans Asoka)...
J'avais notamment été bluffée par le soin apporté aux costumes, éblouissants jusque dans les moindres détails.
J'avais aimé la façon dont le scénario utilisait le protocole, le cérémonial de cour moghol (ou en tout cas sa version cinématographique) pour donner une certaine majesté au film. Les scènes de bataille, d'une ampleur inédite dans le cinéma indien, m'avaient impressionnée, tout comme l'affrontement final entre Akbar et son vassal rebelle.
J'avais aimé la façon dont le scénario utilisait le protocole, le cérémonial de cour moghol (ou en tout cas sa version cinématographique) pour donner une certaine majesté au film. Les scènes de bataille, d'une ampleur inédite dans le cinéma indien, m'avaient impressionnée, tout comme l'affrontement final entre Akbar et son vassal rebelle.
J'avais enfin trouvé tous les acteurs très bons, et découvert un inconnu qui paraissait alors prometteur, Sonu Sood.
Aujourd'hui le soufflé est bien
retombé. Oui, le film est beau, mais beaucoup trop statique. Pour
quelques séquences d'action correctes, combien de scènes de palais filmées
platement, qui semblent s'étirer à n'en plus finir. Même les passages
chantés sont filmés sans inspiration. Même "Azeem-o- Shan Shahenhah"
n'offre pas le spectacle attendu et devient vite monotone.
Le peu de vraisemblance historique
de l'intrigue ne m'a jamais posé problème : clairement, le film se place
plus sur le terrain du conte ou de la fable que de la leçon d'histoire.
La faiblesse du scénario, en revanche, est plus gênante. L'intrigue la
plus intéressante, celle qui tourne autour de Sujamal, le prince sans
terre déchiré entre différentes loyautés, est malheureusement
insuffisamment développée. Et le message de tolérance et d'union,
attendu (Akbar est l'un des personnages historiques le plus souvent
sollicités pour illustrer les vertus de la tolérance religieuse), est
délivré de façon très pesante.
Heureusement qu'il reste quelques moments de grâce :
Heureusement qu'il reste quelques moments de grâce :
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