3.8.12

Jour 16 - Un film que je n'aime plus


Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'aime plus Jodhaa Akbar. Mais l'enthousiasme avec lequel je l'avais accueilli à sa sortie est bien retombé. 
J'avais beaucoup apprécié qu'il ne tombe pas dans le principal travers de beaucoup de films "historiques" : le toc, les décors et les costumes qui font faux, les armes un peu trop visiblement en plastique, la armures trop légères (j'ai été traumatisée par l'armure de Kareena dans Asoka)...
J'avais notamment été bluffée par le soin apporté aux costumes, éblouissants jusque dans les moindres détails.
J'avais aimé la façon dont le scénario utilisait le protocole, le cérémonial de cour moghol (ou en tout cas sa version cinématographique) pour donner une certaine majesté au film. Les scènes de bataille, d'une ampleur inédite dans le cinéma indien, m'avaient impressionnée, tout comme l'affrontement final entre Akbar et son vassal rebelle.
J'avais enfin trouvé tous les acteurs très bons, et découvert un inconnu qui paraissait alors prometteur, Sonu Sood.

Aujourd'hui le soufflé est bien retombé. Oui, le film est beau, mais beaucoup trop statique. Pour quelques séquences d'action correctes, combien de scènes de palais filmées platement, qui semblent s'étirer à n'en plus finir. Même les passages chantés sont filmés sans inspiration. Même "Azeem-o- Shan Shahenhah" n'offre pas le spectacle attendu et devient vite monotone.
Le peu de vraisemblance historique de l'intrigue ne m'a jamais posé problème : clairement, le film se place plus sur le terrain du conte ou de la fable que de la leçon d'histoire. La faiblesse du scénario, en revanche, est plus gênante. L'intrigue la plus intéressante, celle qui tourne autour de Sujamal, le prince sans terre déchiré entre différentes loyautés,  est malheureusement insuffisamment développée. Et le message de tolérance et d'union, attendu (Akbar est l'un des personnages historiques le plus souvent sollicités pour illustrer les vertus de la tolérance religieuse), est délivré de façon très pesante.

Heureusement qu'il reste quelques moments de grâce :

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