5.4.20

Mere Brother Ki Dulhan (2011)

Luv (Ali Zafar) vient de rompre avec sa petite amie londonienne après cinq ans de vie commune. Il décide qu'il est temps de se poser et charge son frère Kush (Imran Khan) de lui trouver une épouse indienne qui lui plaise ,"ayant un cœur indien et des battements de cœur londoniens" (comme le dit une chanson), car "tout ce que tu aimes, je l'aime aussi". On devine la suite...


Outre le dilemme de Kush entre son amour fraternel (les deux frères s'appellent comme les jumeaux de Ram et Sita, c'est dire s'ils sont proches) et ses sentiments pour Dimple (Katrina Kaif), la grande question du film est l'identité indienne, principalement (si ce n'est uniquement) pour les femmes.

La petite amie du début, une femme d'origine indienne née à Londres, change radicalement de façon d'être pour être conforme au modèle de femme indienne que Luv serait supposé aimer (elle s'habille plus long, apprend à cuisiner les plats traditionnels...). Echec. Luv lui dit qu'il la préférait avant, et en même temps la traite de "noix de coco" (brun dehors, blanc à l'intérieur...)


Dimple, elle, est une Indienne née à Londres mais vivant désormais en Inde, issue de la grande bourgeoisie, que ses parents ont élevée dans une totale liberté en générale réservée aux garçons. Résultat, elle cultive un look de rockeuse, boit, fume et se montre amicale avec les garçons (tout en ne franchissant jamais "la limite"). Problème : les Indiens pensent que tout est permis avec une fille si moderne.



S'ensuit un dialogue sur les différences de mentalités en Inde et au Royaume-Unis. Kush met en garde Dimple, tout en lui enjoignant de ne pas changer sa façon d'être, car  

"tu es si pure que tu ne vois pas le mal autour de toi"

Bref, vivre libre, OK, mais surtout rester pure et chaste. Cinq plus tard, lorsque Luv la rencontre dans le cadre de sa recherche d'une épouse pour son frère, elle s'est un peu assagi, et accepte un mariage arrangée. Elle semble avoir trouver le fragile équilibre qui convient à une femme indienne moderne :

  " Je suis belle comme il faut et sexy d'une manière convenable"

Mais au fond d'elle, elle est toujours bien décidé avec ce qu'elle veut. Epouser Luv s'il lui plaît... ou Kush si elle le préfère. D'où une série de péripéties plutôt vivement menée, car ce n'est pas facile de mener sa vie sentimentale comme on l'entend en Inde.

On ne s'ennuie pas une seconde dans ce film aux multiples rebondissements, agrémenté d'une musique plutôt plaisante (dont une chanson interprétée par Ali Zafar lui-même, chanteur avant d'être acteur). Ali Zafar n'a qu'un rôle assez secondaire, ce sont Imran Khan et Katrina Kaif les vrais héros de l'histoire
La photographie est un autre point fort du film, vraiment beau à regarder. Ici le Taj Mahal, mais aussi beaucoup de jolis plans de Delhi.

Bref, un film dont le scénario ne bouleverse rien mais qui pose des questions sensibles sans apporter de réponses trop tranchée, et souligne plutôt la difficulté d'être une femme entre deux cultures.



Don't be.




Aucun commentaire: