21.4.20

Qurbani (1980)

J'avais vu Qurbani il y a 10 ans, et gardais plutôt un bon souvenir du film. Malheureusement, ce sentiment ne s'est pas confirmé.


Rajesh (Feroz Khan), voleur expérimenté, se retrouve en prison, laissant sa petite amie Sheila (Zeenat Aman) seule. Elle rencontre la petite Tina, orpheline de mère, et son père Amar (Vinod Khanna), lui aussi malfaiteur (mais gentil quand même). Amar tombe amoureux, mais ce n'est pas réciproque. A sa sortie de prison, Rajesh sauve la vie d'Amar. Reconnaissant, celui-ci accepte de cacher son amour et les deux hommes sont désormais amis pour la vie. Une vie rapidement menacée par la pègre locale, tandis que l'inspecteur Amjad Khan (joué par ... Amjad Khan), s'efforce de prendre Rajesh en faute pour le renvoyer en prison.

Les méchants :


 
Amrish Puri nous expliquant le capitalisme

Les lentilles ultra-chouettes d'Aruna Irani

Les trente premières minutes donnent le nom : uniquement de l'action, surtout des courses-poursuite, et une chanson et pas le début d'une intrigue. C'est l'ensemble du film qui est ainsi étonnamment creux, laissant une très large place aux poursuites en voitures pas particulièrement passionnantes ni bien filmées. L'histoire d'amitié qui devait être au centre du film est à peine développée, malgré une ou deux scènes émouvantes, et chose surprenante, même l'histoire d'amour semble laissée de côté et se résume à deux chansons.

L'histoire principale est entrecoupée de passages comiques mettant en scène un apprenti boxer nommé Mohamed Ali, un père de famille parsi grande gueule et couard, et le policier Amjad Khan, qui s'efforce de faire sourire à chacune de ses apparitions. Sauf qu'Amjad Khan est un grand Méchant du cinéma indien, mais pas vraiment un grand comique. Bref, l'humour m'est passé au-dessus.

Mohamed Ali fait des pitreries

Il y a un peu de "fan service" (Zeenat à la plage, Zeenat vêtue d'un sari blanc arrosée au jet d'eau...) mais ça reste limité.

Zeenat en bikini

Feroz Khan, est acteur, réalisateur et producteur du film. Peut-être aurait-il gagné à ne pas cumuler les trois rôles, afin de percevoir les faiblesses de son œuvre.

Le gros point fort du film, ce sont ses chansons. Toutes sont mémorables, et en particulier les deux tubes disco "Laila main Laila"


et "Aap Jaisa Koi", interprétée par la jeune artiste pakistanaise Nazia Hasan alors âgée de 15 ans.



Pour l'anecdote, le film s'ouvre sur un hommage appuyé à Indira Gandhi, "Mère respectée d'une grande nation", à l'occasion de la mort de son fils Sanjay, appelé "le prince"... le léchage de bottes se porte bien.

A réserver donc aux inconditionnels de Zeenat Aman. Si vous ne n'êtes pas, vous pouvez vous contenter d'écouter la très bonne musique.







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