Puis le film peut commencer.
Le reste est du même style, du pur Manmohan Desai, coïncidences improbables et quiproquos s'enchainent pour que la famille se retrouve réunie au bout de 3h de chansons (toutes bonnes), bastons, gags et moments d'émotion.
Une bagarre normale
Évidemment, les trois frères vont trouver trois belles (Shabana Azmi, qui cachetonne entre deux films sérieux, Neetu Singh et Parveen Babi) , mais les intrigues amoureuses sont si secondaires que la dernière ne commence que peu avant l'entracte. Ce ne sont pas de grands rôles pour ces actrices pourtant talentueuses.
La mode en 1977
Il y a aussi une intrigue policière, entrelacée plutôt habilement dans la quêtes des origines des trois frères. Notons encore une petite fille kidnappée et élevée par le pire ennemi de son père, une guérison miraculeuse, une apparition éclair d'Helen, et un jumeau qui surgit pour 30 seconde avant de disparaître totalement de l'intrigue.
Shirdi Sai Baba redonne la vue à la mère
Vous l'aurez compris, c'est du pur masala, et j'adore. Le message, dit explicitement vers la fin : quelque soit notre religion, nous sommes tous frères.
Message plein de bonne volonté, souligné par le choix de rendre la vue à la mère dans un temple de Shirdi Sai Baba, saint vénéré par les hindous comme par les musulmans. Mais il n’empêche pas le film de donner dans les clichés : le musulman est chanteur de qawwali, le chrétien vend (et boit) de l'alcool, et l'hindou... l'hindou n'a pas de cliché, lui. L'hindou représente la majorité, la norme. Il représente d'ailleurs le système, puisqu'il est policier. Il n'a pas besoin d'être caractérisé par sa religion. Ainsi dans la dernière chanson, les religions d'Akbar et Anthony sont immédiatement reconnaissables à leurs déguisements : seul Amar n'a pas de signe distinctif.
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