28.7.07

Indian (1996, Tamoul)

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Etant d'une nature un peu frileuse, et commençant juste à découvrir le cinéma tamoul, j'ai jusqu'à présent choisi les films que j'achetais en me fondant sur la présence de Kamal Hassan, acteur que j'apprécie beaucoup. Je n'avais pas encore été déçue. C'est chose faite avec Indian.

Senapathy (Kamal Hassan), septuagénaire vétéran de la guerre d'indépendance, entreprend à la suite d'un drame personnel de régler le problème de la corruption des fonctionnaires d'une façon radicale. Le film présente en parallèle les assassinats de personnes corrompues qu'il commet et les efforts d'un jeune homme, Chandru (re-Kamal Hassan), bien décidé à abreuver de pots de vin la terre entière pour obtenir le poste convoité de "Break Inspector" (il m'a fallu un certain temps pour comprendre que cela signifiait en réalité Brake Inspector). Les deux histoires finiront par se rencontrer.

Les problèmes d'abord. Outre les sous-titres anglais un peu bizarres déjà mentionnés, (mon dvd est un Ayngaran original ), le principal défaut d'Indian est qu'on a beaucoup de mal à s'intéresser aux personnages. Senapathy est un meurtrier, Chandru est bien sympathique, mais son histoire ne commence à devenir intéressante que dans la dernière heure du film, et les personnages féminins sont presque tous très superficiels (dommage pour Manisha Koirala, dans le rôle d'Aishwarya, membre de la SPA qui vole au secours des animaux menacés). On se moque un peu du manège assez répétitif de celle-ci et de sa rivale (Urmila Matondkar) autour de Chandru. J'ai en outre eu un peu de mal avec l'humour du film, qui provient notamment des opérations de sauvetages menées par Aishwarya et qui m'a à peine fait sourire. Si la séquence d'ouverture, ou on entend les couloirs d'un bâtiment administratif résonner de conversations sur les pots de vin reçus et donnés est frappante, la peinture de la corruption devient cependant vite répétitive. Et une des chansons souffre de paroles pas très très poétiques. Voici ce que traduisent mes sous-titres :


En un mot, je me suis un peu ennuyée, et le message assez simpliste du film n'arrange rien.

Les bons points maintenant (il y en a quand même un certain nombre). Le flash-back sur la jeunesse de Senepathy, en forme d'hommage aux vieux films indiens, est splendide.

La poursuite dans l'aéroport est haletante. La musique de Rahman est magnifique. Et les chorégraphies sont toutes très impressionnantes, je me les repasse en boucle. L'énergie et l'insolence de Akadaannu Naanga, pendant laquelle le réalisateur c'est visiblement lâché au niveau des effets spéciaux (cliquez sur les photos pour les voir en grand),

la puissance de Kappaleri Poyachu(ma préférée, cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi émue par une chorégraphie), qui fête l'indépendance et réussit à associer à des mouvements de foule majestueux le duo émouvant d'un couple qui se retrouve après la guerre


, et la magie féérique de Maya Machindra (vidéo ) sont inoubliables.

Les costumiers se sont déchainés, il y a des centaines de figurants... Bref c'est du grand spectacle comme on aime en voir.


la version hindi de Maya Machindra, cliquer sur la vidéo pour accéder à youtube et la regarder en haute qualité)

26.7.07

mise à jour

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J'ai changé la bannière, rajouté un sondage qui sera changé régulièrement, et réparé toutes les vidéos qui avaient disparu.

Ceux qui repèrent de quels films viennent les images de la nouvelle bannière gagnent... rien du tout, si ce n'est de voir leur nom dans ce message 8-) (il y a 22 images en tout, pour l'instant)

19.7.07

Virumaandi (2004, Tamoul)

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Une jeune juriste, qui réalise un film contre la peine de mort, interviewe gardiens et condamnés dans une prison. Un homme condamné à la prison à vie pour complicité de meurtre, Kotharala Thevar, lui raconte les circonstances qui l'ont conduit en prison.
Dans un petit village miné par la guerre des clans, il a eu le malheur de s'allier avec un fermier ivrogne et violent, Virumaandi (Kamal Hassan), qui a fini par massacrer 24 personnes avant de violer et d'assassiner sa nièce Annalakshmi que Kotharala lui avait promise en mariage.
La juriste interviewe ensuite Virumaandi, qui attend son exécution dans la même prison et dont la version des faits est bien différente de celle de son complice présumé.


Sur les plans narratif et cinématographique ce genre de procédé est toujours intéressant, car il souligne le pouvoir de manipulation du cinéaste, capable de faire croire à des faits pendant une heure pour les démentir dans la suite du film. Une telle méthode conduit parfois le spectateur à renoncer à savoir ce qui s'est passé, quand le film ne tranche pas entre les versions proposées, ou quand il apparaît que chaque personnage a sa vérité, ni plus ni moins valable que celle des autres.
Attention plein de spoilers à venir :
Ce n'est pas le cas ici. La version de Kotharala est clairement dénoncée comme mensongère par Kamal Hassan, qui veut montrer comment un homme a pu être injustement condamné à mort. L'effet suscité chez le spectateur est donc moins le doute que la compassion pour Virumaandi, renforcé par le fait que nous avons, nous aussi, pendant une heure, cru à tort à sa culpabilité.
Ce procédé présente en outre le risque d'ennuyer le spectateur en lui racontant deux fois les mêmes événements, dont on connaît l'issue. Kamal Hassan évite ce piège, car le récit de Virummandi insiste beaucoup plus sur ses moments d'intimité avec Annalakshmi, dont Kotharala n'avait pas connaissance, et parce qu'il va plus loin que celui de Kotharala, qui s'achevait sur un acquittement et n'expliquait donc pas comment les personnages s'étaient retrouvés en prison. En outre, quand les deux personnages rapportent les même faits, ce qui était au premier plan dans la version de Kotharala ne sert que de décor dans le deuxième récit. Ainsi en est-il de la fête au cours de laquelle Viruumandi se fait agressé.


Kamal Hassan est un acteur qui sait tout faire, dont je commence juste à découvrir les films et qui m'impressionne de plus en plus. Interpréter tour à tour un Virumaandi violent et sans scrupules puis sensible et amoureux était un défi dont il se sort très bien, surtout dans la deuxième partie. Abhirami, qui joue Annalakshmi, est elle aussi excellente.





C'est le deuxième film réalisé par Kamal Hassan que je vois, après le génial Hey Ram, et ce qui frappe avant tout, dans les deux films, c'est l'extrême violence de certaines scènes, au point qu'on se demande parfois si elle est bien nécessaire. L'usage qu'en fait Kamal Hassan dans Virumaandi est cependant intéressant. Dans le récit de Kotharala Thevar, bien que l'histoire qu'il raconte soit horrible, la violence saute moins aux yeux. On voit nettement moins d'hémoglobine, les meurtres sont présentés comme de simples faits par un personnage qui semble assez distant de ce qu'il raconte. Et pour cause, puisque son récit, que Kamal Hassan choisit logiquement de filmer d'une façon moins réaliste, moins frappante que la suite du film, se révélera être un tissu de mensonges, une fiction, dépourvue de la charge de réalité que porte la version de Virumaandi. En revanche, dans le récit véridique de Virumaandi, qui a été très affecté par les évènements, tout comme dans la dernière partie du film, après les flashbacks, la violence est présente dans toute sa monstruosité, et rejoint le message de Kamal Hassan : un meurtre, dans la réalité, est toujours un acte violent et monstrueux, qu'il soit puni par la loi ou légal.

17.7.07

Prochainement ...

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Quelques promos du prochain film avec Shahrukh Khan, Chak De India. C'est une production Yash Raj, réalisée par Shimit Amin

SRK y joue l'entraineur de l'équipe féminine de hockey de l'Inde. Il a beaucoup insisté sur le fait que ce n'était pas un film conventionnel, surtout parce qu'il n'y a pas d'histoire d'amour. Dans toute les interviews que j'ai pu entendre, il présente Chak de comme un film engagé, qui soutient la cause du sport féminin. Je m'attends surtout à un film de sport patriotique, à l'américaine.
L'histoire serait fondée sur la vie de Mir Ranjan Negi, ancien goal soupçonné de s'être fait acheté par le Pakistan et d'avoir été responsable d'une humiliante défaite contre ce pays en 1982, avant de devenir, des années plus tard, entraineur de l'équipe féminine et de conduire les joueuses à la victoire.


Une nouvelle bande-annonce



et une chanson



sortie le 10 août !