30.4.10

My Name is Khan, bande-annonce VOST

4 commentaires




Sortie prévue en France le 26 mai pour le nouveau film de Karan Johar, avec Kajol et Shahrukh Khan. Je ne l'ai toujours pas vu (le DVD officiel est sorti depuis quelques jours), mais on annonce un film subtil et réaliste, présentant une analyse très fine des rapports entre communautés dans l'Amérique post-11 septembre, et réussissant à s'affranchir des clichés qui entourent le syndrome d'Asperger (le syndrome du héros de Rain Man). Cet avis unanime des critiques semble confirmé par la bande-annonce.
















...








M'en fiche, j'irai le voir quand même.



26.4.10

musique - coups de coeur d'avril

0 commentaires
Deux belles découvertes que ce qawwali et cette ballade capables de compenser la banalité de beaucoup des créations de cette année assez calamiteuse à Bombay.





14.4.10

Fans de cinéma télugu non-indiens, à vous la parole

0 commentaires
Le producteur (et frère de l'acteur télugu Allu Arjun) Allu Sirish vous invite à répondre à une enquête portant sur votre intérêt pour le cinéma du sud de l'Inde: qu'est-ce que vous aimez et que vous aimez moins, comment avez-vous découvert le cinéma du sud de l'Inde, quels sont vos acteurs, vos films préférés, comment vous procurez-vous les films...
Il a en effet constaté le dynamisme des fans non-indiens sur twitter.


C'est une occasion en or de montrer qu'il y a des fans de ces cinémas en France, et qu'une meilleure distribution de ces films serait bienvenue. Et que nous ferons très bon accueil à Prabhas, Allu Arjun, Mahesh Babu et aux autres s'ils décident devenir tourner en France !!!

L'enquête

Comment êtes-vous arrivés ? Aperçu des mots-clés menant à ce blog

0 commentaires
(Ces relevés de mots-clés se font de manière automatique et anonyme)

Ceux d'entre vous qui sont arrivés en passant par un moteur de recherche ont majoritairement entré le nom d'un film précis. Dhoom 1 arrive largement en tête (14 % des mots-clés du mois dernier), puis vient Aa gale Lag Jaa, suivi de peu par Rab Ne Bana Di Jodi.

Vous êtes aussi très nombreux à arriver ici parce que vous voulez apprendre le hindi, à cause de cet article. Je crains que ce blog ne vous ait déçus... Si vraiment le cinéma indien ne vous intéresse pas, allez plutôt jeter un œil à ce site . Dans le même genre, vous êtes quelques uns à avoir cherché des "insultes en hindi" .


Beaucoup d'entre vous voulaient le résultat du sondage sur le meilleur chanteur contemporain : c'est A.R. Rahman qui l'a emporté, avec une très large majorité.

Vous êtes aussi un certain nombre (et ça fait plaisir), à avoir directement tapé le nom de ce blog !

Certain d'entre vous cherchent des réponses à des questions très précises :

"ça veux dire quoi tere liye en Inde" : ça veut dire "pour toi".
"Hema Malini est-elle mariée selon le rite musulman" : aucune idée, désolée.
"Où trouver des dvd tollywood paris " j'aimerais bien savoir moi aussi. Avec sous-titres, s'il vous plait.
"hindi is hard to learn? "

Enfin, certaines requêtes laissent perplexe :

"je veux voir le film d'Amitabh Bachchan avec les oiseaux" : quelqu'un a une idée ?
"chanteur contemporain" : un peu vague, ça.
"clip indien ringard 3 costumes" : mouais.
"jeux snowcross" : là faudra qu'on m'explique comment cet internaute est arrivé ici.
"pot de fleurs années 70"
"paysages enneigés en pologne "
"le corps shahrukh khan"
"خدا " (Khuda, Dieu). J'aime bien l'idée de chercher Dieu sur un moteur de recherche.
"presentatrice du jt a2" : On me l'a proposé, mais pour l'instant ça ne m'intéresse pas, j'ai d'autres projets.

Et ceux qui font plaisir :

"clips de Shashi"
"le tigre dans om shanti om " : moi aussi je l'aime.
"aspects des films de bollywood significatifs de la culuture indienne"
"prabhas est un gars parfait" : je sais.

12.4.10

The Fall (2006)

2 commentaires

Ceci n'est pas un film indien. C'est un film américain, qui parle, essentiellement, de l'Amérique, de son cinéma, de son histoire. Pourquoi j'en parle, alors ? Parce que le réalisateur est indien. Parce qu'une bonne partie de l'action se déroule dans de sublimes paysages indiens. Parce que c'est un film qui mérite bien un petit peu de pub.

Tarsem Singh s'est fait connaître en réalisant des clips et des films publicitaires. The Fall est son second film après le thriller The Cell. The Fall est un échec commercial aux Etats-Unis (malgré une presse dithyrambique) ; en France, pas de sortie en salle, mais, heureusement, une sortie DVD. Rien dans la presse.

Et pourtant The Fall ne mérite pas tant d'indifférence.

ATTENTION AUX ENORMES MECHANTS SPOILER CI-DESSOUS

Un hôpital de Californie, entre les deux guerres. Une petite fille qui est tombée et s'est cassé un bras. Un cascadeur qui est tombé lui aussi, du haut d'un pont, pour fuir un chagrin d'amour, et ne peut plus quitter son lit. Le cascadeur veut en finir. Il va donc captiver la petite fille par une histoire, pour la convaincre d'aller voler de la morphine.


Son récit met en scène cinq camarades unis par leur haine envers le gouverneur Odious. Au début on ne voit pas trop où va cette histoire, un peu molle, il faut l'avouer, pendant la première demi-heure, puis on comprend que le conteur ne le sait pas plus que nous. Pour compliquer davantage les choses, la petite fille comprend mal l'anglais, et interprète à sa façon ce qu'elle ne connaît pas. C'est cette fusion d'un conte dont le seul fil directeur est l'humeur du conteur et de l'imagination de sa jeune auditrice qui nous apparaît, sous la forme d'images absolument hallucinantes.



J'ai abondamment illustré cet article, mais j'aurais pu mettre bien plus d'images, tant chaque plan est stupéfiant. Des décors provenant de dix-huit pays, un travail sur les couleurs qui évoque parfois Zhang Ymou, et une invention formelle de tout les instants. Parmi les passages marquant, un labyrinthe sorti d'une œuvre d'Eicher, et un raccord qui transforme le visage d'un prêtre fourbe en paysage menaçant.


Autant dire que dans la première moitié du film, l'intérêt du conte est surtout visuel. En effet le fait que son intrigue n'aille nulle part et soit sans cesse modifiée par les interventions de la fillette empêche qu'on y entre vraiment. Ce qui n'empêche pas d'apprécier ce coté foisonnant, qui n'est pas sans rappeler l'univers du roman de Vikram Chandra, Red Earth and Pouring Rain, avec lequel The Fall partage de nombreux thèmes et motifs*. Ce n'est que peu a peu que le conte gagne en tension dramatique, au fur et à mesure que la réalité prend le dessus et qu'on cesse de le regarder comme une belle histoire pour enfants pour ne plus voir que l'expression d'un esprit désespéré et manipulateur.



Bref, un film à voir, parce que malgré ses petits défauts c'est un film qui ne tombe jamais dans le pur formalisme, et qui est même carrément émouvant, tout en nous offrant des images comme je n'en avais jamais vues au cinéma, et en prime, une réflexion sur ce que c'est qu'une histoire.









*Outre la réflexion omniprésente sur la narration et les pouvoirs du récit, outre le thème de la mort désirée qui ne vient pas, outre également le cadre géographique des palais indiens, on retrouve un certain nombre de motifs tels que le suicide par défenestration d'une épouse outragée, la présence d'un singe plus intelligent que bien des humains, et abattu d'un coup de fusil alors qu'il est en haut d'un mur, ou encore l'idée qu'un écrit avalé peut réapparaître sur le corps de l'homme qui l'a ingéré.
Les ressemblances s'arrêtent là. Sont-ce les réminiscences d'une lecture de ce roman par le réalisateur ?

4.4.10

mini-critiques

0 commentaires
Pokiri - avec un seul "k" s'il vous plait, le film telugu à l'origine du tamoul Pokkiri et du Wanted de Salman. Pur masala, très divertissant. Mahesh a le sourire rare mais charmant, et de grandes jambes qu'il bouge à une vitesse déconcertante. Dans le rôle du vilain, l'inévitable Prakash Raj se fait voler la vedette par Ashish Vidyarthi et son personnage de flic ripoux. Brillant. Les sous-titres, assez capricieux, traduisent une tirade de trois minutes par un lapidaire "Kill them". Celui qui les a rédigés a tout compris au cinéma telugu.




Taare Zameen Par
. Un film hindi qui traite d'un handicap sans se transformer en mélo lacrymal,et qui choisit un handicap méconnu et peu spectaculaire (la dyslexie) ? Un scénariste qui a fait des recherches et aborde son sujet sans accumuler les bévues scientifiques ? Un enfant-acteur bien dirigé, touchant sans chercher à être mignon ? ça valait le coup d'attendre la sortie du DVD !






Beta. Faut pas toucher à la mère d'un héros de film indien. Même quand c'est une horrible harpie manipulatrice qui ne pense qu'à l'argent, et quand plus c'est même pas vraiment sa mère. Heureusement qu'il y a Madhuri, bahu qui va en faire voir de belles à son affreuse belle-mère et sauver son grand dadais de mari. A voir pour la scène où elle vole au secours de notre héros en éloignant ses agresseurs à coup de faucille. Et pour la scène où elle le demande en mariage, aussi. Madhuri, ou l'anti-plante verte.




Dulha mil gaya. Au début, on a peur. Intro bling bling dans les Caraïbes, la splendide Sushmita Sen (qu'on a déjà vue dans des rôles plus intéressants) en mode j'ai deux expressions ("je suis plus belle que toi" et "j'assure trop"), et le pas si splendide Fardeen Khan guère plus expressif. Puis on profite d'un passage au Pendjab pour retourner en terrain connu, et Mudassar Aziz déroule paisiblement un scénario vu et revu, celui de l'épouse délaissée qui se déguise pour reconquérir son conjoint. Suspension of disbelief exigée. Apparition bienvenue de Shahrukh pour éviter la baisse de rythme de seconde partie. Seconds rôles crispants, dont un qui ferait passer Dostana pour une peinture subtile et réaliste de l'homosexualité.




(Saurez-vous retrouver les titres de films qui se sont cachés tels des œufs de Pâques dans cette chanson ?)

Et tant qu'on parle de Pâques, un Easter Bunny en bonus :