17.5.08

petit jeu

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(archi facile)

cher lecteur, sauras-tu dire dans quel film plus récent a été reprise cette chanson du film Waqt, chantée par Manna Dey?




C'est amusant cette façon d'ancrer à chaque fois les films dans une tradition musicale...
Exemples en vidéo








Bachna Ae Haseeno, chanson du film Hum Kisi Se Kum Nahin, avec Rishi Kapoor, sert de titre au nouveau film du fils de celui-ci, Ranbir...







(pas ma version préférée de la chanson, mais je ne trouve pas l'autre)



...Tandis que le premier film du neveu d'Aamir Khan, Imran Khan, tire son titre d'une superbe chanson de Aa Gale Lag Jaa, Jaane tu ya jaane na


et enfin la réponse à la question posée au début de ce post se trouve à la fin de ce clip:

14.5.08

Chamatkar - 1992

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Sunder (Shahrukh), instituteur dans un village, se laisse convaincre par un ami d'enfance d'aller faire fortune à Dubaï. Il lui confie l'argent nécessaire à l'achat du billet, puis part le rejoindre à Bombay. A son arrivé, il s'aperçoit qu'il s'est fait arnaqué. Désespéré et sans le sou, il passe la nuit dans un cimetière, où lui apparaît Marco (Naseeruddin Shah), fantôme d'un gangster assassiné alors qu'il voulait renoncer au crime par amour pour sa femme. Sunder et Marco vont faire équipe pour réparer les torts causés par celui-ci et lui permettre de trouver le repos. Il leur faudra pour cela sauver un collège que les anciens complices de Marco veulent détruire, et dont le principal n'est autre que le beau-père du fantôme. Avec l'aide de Marco et de ses super-pouvoirs, Sunder se fait engager comme entraîneur de cricket et protège d'une agression Mala (Urmila Matondkar), petite fille du principal et donc fille de Marco.

Malgré toute mon affection pour les deux Shah du film, c'est vraiment assez mauvais. ça commence d'ailleurs assez mal, avec un générique en dessin animé très bas de gamme. Suivent les tribulations de Sunder dans la grande villes, partie sans surprise mais portée par un Shahrukh tout jeune et craquant. On a ensuite le droit à long flash back pendant lequel Naseeruddin Shah fait son show pendant presque une heure. Il n'a pas l'air très à sa place dans ce film, mais j'ai toujours trouvé qu'il allait très bien avec Shahrukh, qu'il joue son père (Main Hoon Na), son adversaire (dans Chaahat où il est à peu près le seul intérêt du film), ou, comme ici, son mentor. Donc une première moitié regardable à défaut d'être inoubliable.


Mais le scénario montre ensuite ses faiblesses, et la deuxième partie du film traîne en longueur. Le suspens est quasi-inexistant, l'histoire d'amour entre Sunder et Mala reste bizarrement au second plan. De toute évidence les créateurs du film ont tout misé sur le fantastique (mais quand même, un fantôme en quête de rédemption, ce n'est pas super original) et sur des effets spéciaux qui devaient déjà faire cheap à l'époque et ont terriblement mal vieilli. Les passages où un Marco invisible se bat contre ses ex-complices passent bien mais toutes les séquences où il est censé voler sont aujourd'hui parfaitement ridicules et laides. Si on ajoute à cela un aspect mélodramatique pas vraiment subtil (la description caricaturale d'une famille ruinée par Marco : la mère qui croule (littéralement) sous le poids de son travail, la fille aînée contrainte à se prostituer pour payer des habits à la plus jeune, tout cela filmé de manière très démonstrative et visant clairement un pathos facile), on comprend qu'il n'y a pas grand chose à sauver. On retiendra peut-être quand même une bonne idée pas assez exploitée : Sunder empêché de draguer Mala par la présence constante de Marco, invisible à tous sauf à lui, à ses côtés .

Pour ce qui est de la musique et des chorégraphies, ça va du très mauvais (Jawani Diwani) au plutôt drôle (Bichhoo, voir la vidéo), mais l'ensemble présente assez peu d'intérêt.






A réserver donc aux inconditionnels de Naseeruddin, qui vole largement la vedette à Urmila et Shahrukh.

2.5.08

Guna (1992) - Tamoul

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Kamal Hassan est Guna, un jeune homme mentalement dérangé et obsédé par la déesse Abirami. Sa mère, tenancière d'une maison close, voudrait qu'il épouse Rosa, une des prostituées, mais Guna attend la venue de la déesse.Un jour il rencontre une jeune femme qu'il prend pour Abirami, et l'enlève.


. . J'ai été un peu déçue. Globalement j'ai vraiment aimé la première moitié mais la seconde m'a semblé cousue de fil blanc (le méchant tuteur d'Abirami, son syndrome de Stockholm qu'on essaie de nous faire prendre pour le grand amour...).
La réalisation est brillante, notamment au tout début du film et lors de la deuxième chanson où la caméra en un premier plan séquence quitte la fiancée délaissée de Guna occupée à lui chanter une berceuse pour parcourir la maison close où il habite et arrive enfin à un spectacle de danse sur lequel elle s'attarde, puis dans un mouvement parallèle elle suit la sortie des danseuses, enchaîne sur la mère de Guna qui prend la relève de la fiancée pour veiller sur son fils, puis s'arrête quelques instants sur le seuil de la chambre, à une distance respectueuse de sa souffrance. Les jeux de clair-obscur et les cadrages soulignent encore plus l'isolement de Guna et le contraste ente son sommeil et le fourmillement de la maison close, bercés par la même chanson. J'ai vraiment été bluffée. Il y a beaucoup d'images marquantes dans cette première partie : Guna qui prie la lune debout sur une jambe sur le toit, Guna fasciné par Abirami au milieu de la foule des pèlerins vêtus de orange...




Bon ensuite ça se gâte un peu, et les choix d'interprétation de Kamal Hassan n'arrangent pas les choses. Malgré des moments de génie où l'on retrouve le Kamal Hassan que j'aime, au jeu sensible et subtil, il a tendance a en faire trop (ah la mort du petit oiseau...). Ce qui est amusant, c'est que par moment, vers la fin, son interprétation annonce presque le personnage de Nandu dans Aaalavandhan. Sauf que dans Aaalavandhan un certain cabotinage et un jeu très "cartoon" étaient bienvenus, et en phase avec l'esprit général du film, et que ce n'est pas vraiment le cas ici. En tout cas ça m'a gênée. Et puis tant au niveau technique (l'accident de voiture n'est pas très crédible) qu'au niveau du scénario ça se gâte vraiment. Tout ce qui concerne le tuteur d'Abirami est prévisible à des kilomètres, l'histoire d'amour est difficile à prendre au sérieux (en tout cas je n'ai pas réussi, c'est ce qui m'a vraiment gâché cette partie du film), et la toute fin m'a paru un peu bâclée. Restent les paysages et la musique.



C'est quand même un film à voir, exceptionnel par certains aspects, un peu raté par d'autres, intéressant par les évolutions qu'il montre dans le jeu de Kamal Hassan (que je préfère décidément dans ses films les plus anciens)