14.1.13

Happy Pongal !

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A la mi-janvier les Tamouls célèbrent Pongal, une fête de la moisson. On jette les vieux vêtements, on nettoie la maison et on décore le sol de kolam, dessins à la poudre de riz ou à la craie.

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Puis on cuisine pour l'occasion du (délicieux) riz au lait, que l'on laisse déborder, ce qui symbolise la prospérité. Le plat est dédié à Surya, le dieu solaire, en remerciement pour la récolte qu'il a permise. On mange aussi de la canne à sucre.


On rend aussi hommage aux vaches et aux buffles, qui ont contribué à la culture des céréales. Les bêtes sont lavées, leurs cornes peintes, leur cou ceint d'une guirlande de fleurs, et on leur donne une partie du riz cuisiné. Les jeunes gens prouvent leur courage en essayant de dompter un taureau c'est ce que fait Kamal Haasan dans Virumaandi :



Des variantes de Pongal sont célébrées dans d'autres régions de l'Inde. Ainsi, au Pendjab,  la fête s'appelle Lohri. Si vous avez vu Veer-Zaara, vous avez pu voir Hema Malini et Amitabh Bacchan danser à cette occasion.

Source : essentiellement Wikipédia.

1.1.13

Bilan 2012

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Je ne vois jamais beaucoup de films indiens récents (j'ai bien souvent un ou deux ans de retard sur les sorties cinéma). La grande nouveauté cependant cette année, c'est que sur cinq films vus, quatre sont sortis en France au cinéma ! 2012 restera dans les annales comme l'année où les nouveautés indiennes ont commencé, modestement, certes, à être diffusées au cinéma, hors des quelques salles spécialisées dans les projections de films hindi ou tamouls.

Qu'ai-je donc vu parmi les films sortis en 2012 ? 

Agneepath, d'abord. Le seul que j'ai vu en DVD. Une des meilleures musiques de l'année, une belle photographie aux couleurs chaudes, et un film qui ne manque pas d'ampleur - sans doute un des meilleurs de cette mode du revival masala - mais plombé par un aspect grand-guignolesque assez déplaisant. La violence (il s'agit d'une histoire de vengeance) est filmée sans recul, et je garde aussi un fort mauvais souvenir de la vente comme prostituée de la jeune sœur du héros, là aussi filmée d'une façon pas très nette. Sanjay Dutt est parfaitement ridicule en sbire tout en muscles et en rictus de Rishi Kapoor. Ce dernier compense heureusement cette faiblesse en composant un méchant d'anthologie (et en ayant l'air de bien s'amuser à l'interpréter). Je suis assez curieuse de voir le Agneepath original.


 Billa 2, seul film tamoul que j'ai vu cette année, et malheureusement grosse déception. L'impression qu'il y a tromperie sur la marchandise. On nous vend le secret des origines de Billa, gangster mythique, et on a droit à une ascension sans surprise, rythmée par une succession très monotone d'exécutions de tous ceux qui s'opposent à lui, et filmée façon Scarface (de mémoire, il me semble qu'on a sur certaines scènes quasiment affaire à du plagiat). Une glorification constante d'un personnage de tueur sanguinaire. L'ennui s'installe vite, que le physique de  gravure de mode des deux adversaires de Billa ne parvient pas à dissiper.


Et, pour en finir avec les films de gangster, l'exact contraire de Billa 2 : Gangs of Wasseypur 1 & 2. Chakri Toleti plagie De Palma. Anurag Kashyap, lui, s'inspire, et brillamment, de Scorcese, Coppola et Tarantino (oui, les trois à la fois) pour créer une saga de cinq heures relatant le conflit qui oppose la famille de Shahid Khan au clan des Qureshi et au riche Ramadhir Singh. 
Cinq heures qui s'ouvrent sur l'assaut contre la maison de Faizal Khan, moment d'anthologie et meilleure scène d'action vue depuis longtemps dans un film indien. Cinq heures inventives de bout en bout, pleines d’énergie et filmées sans complaisance aucune pour ces gangsters vulgaires et souvent ridicules, incarnés par des acteurs pour la plupart peu connus, mais excellents. La musique, souvent décalée et ironique, contribue grandement à cette distance. Tout n'est pas parfait cependant : l'ensemble est trop dense, au point que certains épisodes, malgré la durée du film, doivent être narrés en voix off, et l'on sort épuisé par la succession de tant de rebondissements, impliquant tant de personnages. Mais franchement, vu les immenses qualités du film, c'est très secondaire.


Enfin, parce que le cinéma indien ce n'est quand même pas que des fusillades, des gangsters et des histoires de vengeances sanglantes, English Vinglish, un sympathique petit film marquant le grand retour de Sridevi en mère de famille qui décide d'apprendre l'anglais pour enfin n'être plus méprisée par ses enfants et son mari. La révélation du film, à mes yeux, c'est Mehdi Nebbou en amoureux éconduit de Sridevi.