28.10.09

Prabhas, la suite.

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2006 - Pournami, de Prabhu Deva, avec Charmee et Trisha, est certainement le film de Prabhas qui a le scénario le plus original. L'action se passe dans les années 1970. Tous les douze ans, une danse sacrée doit être réalisée par une fille de la famille de Charmee. Mais sa soeur aînée (Trisha) formée pour accomplir cette danse, s'est enfuie, menacée par un des meilleurs méchants de tous les temps, Rahul Dev, dans le rôle du zamindar cruel mais mélomane (ce qui nous vaut une scène d'anthologie). Arrive Prabhas, prof de rock, qui va convaincre Charmee de perpétuer la tradition. En effet, il a rencontré Trisha lors de sa fuite...
Il faut admettre qu'il y a d'énormes trous dans ce beau scénario, mais qu'importe ? On a deux héroïnes vraiment bien (si si, même Trisha), deux vraies histoires d'amour, qui ne sont pas juste là pour agrémenter un film d'action, un Prabhas vraiment très bon, et pas que pour faire le clown ou se battre , quelques scènes marquantes (le sang séché sur la chemise du mort, qui marque la fin de la trève en changeant de couleur) Et surtout, de très très beaux clips (en même temps avec Prabhu Deva à la réalisation, ce n'est pas vraiment une surprise), qui font la part belle à l'émotion.

Le mariage, ou comment contourner la censure par une chanson et un clip qui arrivent, miracle, à ne pas être du tout vulgaires.



et Pournami nous apporte la preuve n° 5 que Prabhas est un gars parfait : il est à la fois Shiva et Krishna :



Chatrapathi a très bien marché, et il était tentant de continuer sur la lancée et d'exploiter un filon similaire.
C'est ce que tente de faire en 2007 Vamsi Paidipally avec Munna dans lequel Prabhas a, aux côtés d'Ileana D'Cruz , un rôle de justicier assez proche de celui de Chatrapathi. Problème, Vamsi Paidipally n'est pas Rajamouli, Ileana ne vaut pas Shriya (qui apparaît dans un des clips !), et le scénario bat des records d'invraisemblance. Même Prakash Raj, dans un rôle bien rodé de père indigne, n'a pas l'air en forme. Enfin, quelqu'un a eu l'étrange idée de coiffer Prabhas comme Mahesh Babu. Un look qui va bien au Prince, un peu moins à notre young rebel star. Restent, comme d'hab', quelques clips vraiment bien.




Mais Munna est un chef-d'oeuvre à côté de l'autre film dans lequel Prabhas a joué en 2007 : Yogi. Il y joue un brave gars qui déteste la violence mais dézingue à tour de bras du début à la fin du film, pendant que sa maman le cherche dans toute la ville, au côté de Nayanthara, dans un rôle strictement décoratif. Dès qu'il pense à elle (à sa mère, pas à Nayanthara, qui ne sert vraiment à rien), notre grand dadais se met à danser en clignant des yeux.
Les chansons se distinguent surtout par leurs paroles très explicites.


Preuve n° 6 que Prabhas est un gars parfait : il marche mieux que le botox.


Deux échec publics et critiques, et un changement (relatif) de registre : dans Bujjigadu (2008), Prabhas est une fois de plus un rowdy, qui cherche à retrouver son amour d'enfance Chitti (Trisha, exaspérante), le scénario est toujours aussi peu vraisemblable, mais les dialogues laissent une large place à l'humour, et cela (plus un Prabhas plus athlétique que jamais) sauve largement le film.


Preuve n° 7 que Prabhas est un gars parfait : euh... non, en fait, rien.

En revanche la musique est un peu décevante, et les paroles en télhinglish (ou hindluglish ?), mélange peu harmonieux de télougou, d'anglais et de hindi, peuvent agacer.


Preuve n° 7 que Prabhas est un gars parfait : il est fan de Rajinikanth !



et preuve n° 8 que Prabhas est un gars parfait :

enfin, en 2009, un rôle en forme de consécration : Billa, dans lequel il succède à Amitabh Bachchan, Shahrukh Khan (Don), Rajinikanth et Ajith. Rien que ça.


Et voici donc notre héros qui se dédouble, pour incarner le gentil voleur Ranga et le vilain gangster Billa. Rapidement, Billa disparaît, et Ranga le remplace pour permettre à la police de démanteler son gang. Pour être honnête, Prabhas en Billa, ça ne marche pas très bien. Par contre en Ranga il est assez excellent. Anoushka, à ses côtés, est également bien.
Le film fonctionne plutôt pas mal, malgré une histoire connue et des clips passe-partout.







et pour finir, la chanson éponyme de Ek Niranjan, sortie prévue le 29 octobre


Prabhas !!

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A l'occasion de la sortie prochaine de Ek Niranjan, retour sur la carrière de la Young Rebel Star du cinéma télougou.
Profitons également de l'occasion pour rendre hommage au bien nommé Prabhasmyhero dont les différents comptes sont incontournables pour les fans de l'acteur.

Tout a commencé avec Eeshwar, en 2002, réalisé par Jayant C. Paranjee, avec Sridevi.
Le jeune acteur, incarnant Eeshwar, n'était pourtant pas un inconnu : il est en effet le neveu d'un acteur bien connu, devenu homme politique, Krishnam Raju Uppalapati.
Eeshwar, un garçon pauvre et orphelin de mère, a le coup de foudre pour une jeune fille riche, Indu, fille d'un homme politique qui n'aime pas les pauvres. Pendant qu'il tente de l'approcher son père se remarie. Toute la première moitié est consacrée aux tentatives d'approches d'Eeshwar, la deuxième aux inévitables heurts avec le père vraiment pas sympathique d'Indu. C'est en tout cas ce que j'ai pu comprendre en l'absence de sous-titres.
Le gros défaut du film : une héroïne incarnée par une actrice pas terrible (une Sridevi qui n'a rien à voir avec La Sridevi), et parfaitement cruche. Les personnages féminins ne sont pas à la fête dans ce film (la belle-mère se fait descendre dès qu'elle décide de prendre son destin en main), mais Indu en rajoute une couche, n'hésitant pas à se punir elle-même à chaque fois qu'elle brave l'autorité paternelle (en s'ébouillantant la main, quand même).
Le plus : des musiques super entrainantes et de belles chorés , une histoire simple mais touchante.
Et Prabhas, dans son premier rôle ? Dur de deviner qu'il débute. Il révèle quelques uns de ses principaux atouts : un certain talent de danseur, une sacré classe dans les (nombreuses) bastons, un jeu juste dans les moments d'émotion, et surtout un charme fou.


Preuve n° 1 que Prabhas est un gars parfait : dans les dappa, il assure grave.

(à partir de 7 min 29)

2003 :- Raghavendra, réalisé par Suresh Krishna, avec Swetha Agarwal et Anshu.
Deuxième film et première catastrophe.

Raghavendra est un swami qui vit dans un ashram. Il attire les regards de Mahalakshmi, qui s’est bien rendu compte que ce swami n’était pas comme les autres : non seulement il fait face sans trembler à un éléphant déchaîné, mais en plus il est joué par Prabhas, à qui les habits minimalistes de saint homme (un lunghi et euh… c’est à peu près tout) vont très bien. Pourtant, celui-ci n’intervient pas quand elle se fait agresser. Au lieu d’aller l’aider, Raghavendra est assailli par des images traumatisantes, qu’un flashback va bien sûr nous expliquer. Autre fois, il était une véritable brute qui aurait dû suivre une thérapie pour apprendre à contrôler sa colère un courageux jeune homme qui ne tolérait pas la moindre injustice, au risque de mettre la vie de ses proches en danger. Jusqu'à ce qu'un jour...
Scénario parfaitement crétin (la non-violence ça va deux minutes, m'enfin quand même, faut bien que quelqu'un aille casser la gueule aux méchants à la fin), scènes d'agression filmées avec une complaisance très désagréable, chorés moches et molles, musique du même niveau, et un Prabhas à qui le lunghi va certes très très bien, mais qui n'arrive pas à faire grand chose de son personnage. Et pas de sous-titres, pour tout arranger.

Preuve n° 2 que Prabhas est un gars parfait : il a la classe en lunghi.



2004 - Varsham, de Sobham, avec Trisha, Gopichand, Prakash Raj.

Premier succès commercial, bien mérité pour ce bon film. Varsham, c'est la pluie, celle qui ne cesse de réunir Prabhas et Sailaja, malgré l'opposition de l'horrible père de la belle, joué par un Prakash Raj toujours aussi réjouissant, et surtout malgré l'infâme zamindar joué par Gopichand (acteur qui est un des meilleurs amis de Prabhas). Superbe musique, clips très sympa, Trisha presque jamais énervante, pas trop de violence, et une jolie histoire d'amour qui sonne juste.




2004 - Adavi Ramudu, de K. Raghavendra Rao, avec un éléphant.


pas vu.

2005 - Chakram, de Krishna Vamsi, avec Charmee, Asin
Pas vu non plus, mais j'aime bien cette chanson :




2005, Chatrapathi, de S.S. Rajamouli, avec Shriya.


Réfugié du Sri Lanka, Sivaji est séparé de sa mère et de son frère. Devenu adulte, il est forcé de travaillé pour la mafia qui exploite les réfugiés. Jusqu'au jour ou il devient "Chathapathi" et libère les réfugiés tamouls de l'oppresseur, affrontant des ennemis de plus en plus cruels, parmi lesquels se trouve son propre frère, légèrement dérangé. Ce qui lui laisse quand même le temps de partir à la recherche de sa maman, et de se laisser conquérir par Shriya, dont le personnage est loin d'être uniquement décoratif, et qui est en plus assez douée pour la comédie, domaine dans lequel notre héros se débrouille également fort bien.
La musique (y compris la musique de fond ) est vraiment bien, les clips assez délirants, bref que du bonheur.

L'item number de Arti Agarwal :






et la preuve n° 3 que Prabhas est un gars parfait : en cas d'attaque de requin, on est en sécurité avec Prabhas


ainsi que la preuve n° 4 :



La suite bientôt...

7.10.09

La chimie en sari

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Les héroïnes de films indiens n'ont longtemps eu que peu de carrières possibles : quand elles avaient un travail, ce qui n'était pas si fréquent, elles étaient en général médecins (ou infirmières) ou enseignantes, deux des rares professions considérées comme acceptables pour une jeune femme respectable, selon la vieille répartition des tâches qui veut que la femme élève les enfants et prenne soin des malades de la famille.

Voici quelques unes des plus mémorables filmi adhyaapikaen :

Un cas intéressant pour commencer, celui du professeur de danse, situé quelque part entre l'enseignante de matières scolaires (profession respectable pour une héroïne) et la danseuse professionnelle (personnage toujours ambiguë):
Madhuri, occupée à recruter ses élèves :





Malgré les facilités évidentes que présente le personnage du prof de danse en termes d'insertion des numéros dansés, celui-ci n'est pas, et de loin, le membre du corps enseignant le plus représenté dans le cinéma du sous-continent.


Ce titre revient à l'institutrice, dont l'âge d'or semble avoir été la belle période des Nargis et Waheeda Rehman.

Nargis donc, dans Shree 420, met en place une pédagogie ludique fondée sur la devinette. En musique, évidemment.







On remarquera que le cours est perturbé par les interventions du personnage masculin, motif qu'on retrouvera dans Swades. Shahrukh entre dans la classe et ridiculise Geeta l'institutrice devant ses élèves en évoquant le temps où elle était petite fille, puis fait mine de faire cours, minant ainsi totalement son autorité.




Geeta a des convictions, et elle rejette un prétendant qui lui demandait d'abandonner son métier après le mariage, mais l'irruption de Mohan dans sa vie modifie quelque peu sa façon de faire cours (à partir de 2'03'' dans cette vidéo).

Esha Deol
doit également faire face à l'arrivée inopinée de son ami dans Yuva (Ajay Devgan) et Aayitha Ezhuthu (Surya), deux versions, l'une en hindi, l'autre en tamoul, du même film dans lequel elle enseigne... le français !

Mais revenons à nos années 50, et aux maîtresses d'école : Geeta Dutt prête sa voix à Waheeda Rehman pour son cours de maths, avant que celle-ci ne renonce à l'enseignement et à son petit village pour partir à Bombay vivre au milieu des fleurs de papier (Kaagaz ke phool) de l'industrie du cinéma. L'opposition entre les deux mondes est très clairement établie dans le film.





Quand notre héroïne enseigne à des élèves plus âgés, elle peut être, comme dans Yuva, professeur de français, ou alors, comme Sushmita Sen, prof de chimie, mais l'on soupçonne Farah Khan de ne lui avoir attribué cette matière que pour pouvoir faire un jeu de mot en disant qu'elle et le major Ram "share a great chemistry", ce qui est incontestable :




Et parce que ça vaut de l'or, l'arrivée de Miss Chandni dans le lycée. Je veux bien un comité d'accueil comme ça ^^.



"What a lovely saree" : tout à fait d'accord. Et la pochette assortie, la classe !