de Balu Mahendra. Version Hindi de Moondram Pirai
Après un accident de voiture, une jeune femme (Sridevi) est victime d'amnésie et se retrouve avec le psychisme d'une enfant de six ans. Elle atterrit dans une maison close où on la rebaptise Reshmi. Elle y fait la connaissance de Somu (Kamal Hassan), un client qui s'aperçoit vite qu'elle n'est pas à sa place dans endroit. Le jeune homme, instituteur solitaire et mal dans sa peau, prend l'initiative de l'enlever et l'emmène dans son village, où il s'occupe d'elle comme si elle était sa fille.
Sadma est un film très simple, dont le scénario tient en quelques lignes. L'essentiel du film réside dans la description de la vie de Reshmi et de Somu, et dans l'analyse de leurs relations, forcément peu communes. Il n'est pas forcément facile de captiver le public pendant deux heures trente avec une histoire de ce genre, et pourtant je n'ai pas vu le temps filer. Les rapports entre les deux personnages sont décrits avec une justesse incroyable, des premiers temps, où Somu peine encore à réaliser que Reshmi raisonne comme une enfant (il faut voir le passage où il commence à répondre à ses questions horripilantes de petite fille, du genre "Pourquoi il fait froid ? -Parce qu'on est en montagne. - Et pourquoi il fait froid en montagne ? - Parce que on est en altitude ? -Et pourquoi on est en altitude ?" avant de s'arrêter et de sourire lorsqu'il comprend que les questions vont se succéder sans fin, comme toujours avec les gamins de cet âge), jusqu'à leur apprivoisement mutuel, et la naissance d'une profonde affection entre les deux.
Affection évidemment pas toujours dépourvue d'ambiguïté, malgré toute la bonne volonté et la gentillesse de Somu : ainsi, lorsqu'il lui achète un sari de mariée, on peut se demander si c'est juste dans une volonté paternelle de voir sa fille se marier et avoir une existence normale, ou si son désir est moins clair. Le film semble suggérer que la première option est celle qui guide ouvertement Somu, mais lorsqu'il s'endort, ses rêves laissent libre cours à ses désirs. Le retour à la réalité - la vision de Reshmi mal fagotée dans son sari mais ravie de pouvoir s'habiller "comme une grande" - est dans tous les cas poignante.
C'est d'ailleurs le film dans son ensemble qui est bouleversant. Quasiment exclusivement centré sur Reshmi et Somu, isolés dans un décors de montagne bucolique, il laisse aux acteurs tout loisir de réaliser d'excellente performance. Sridevi, que j'ai découverte il y a quelques mois dans 16 Vayathinile achève de me convaincre de son talent. Je ne s rien sur l'extraordinaire performance de Kamal, puisque de toutes façons, connaissant la vénération que je voue à cet acteur, personne ne croira que je suis objective. Ce type apporte à la plupart de ses rôles une profondeur et une émotion proprement incroyables. C'est quand il s'écarte de son sujet principal que Sadma est le plus faible, c'est à dire surtout dans l'intrigue secondaire impliquant la femme totalement nympho du patron de Somu, intéprétée par Silk Smitha, dont le jeu outré fait un peu tache au milieu de tant de délicatesse. Mais bon, elle permet quand même l'introduction d'une chanson d'anthologie. Les autres chansons sont là encore mémorables, surtout "Ae Zindagi Gale Laga Le" et "Surmayee Akhiyon Mein", centrées sur les sentiments de Somu.
Après un accident de voiture, une jeune femme (Sridevi) est victime d'amnésie et se retrouve avec le psychisme d'une enfant de six ans. Elle atterrit dans une maison close où on la rebaptise Reshmi. Elle y fait la connaissance de Somu (Kamal Hassan), un client qui s'aperçoit vite qu'elle n'est pas à sa place dans endroit. Le jeune homme, instituteur solitaire et mal dans sa peau, prend l'initiative de l'enlever et l'emmène dans son village, où il s'occupe d'elle comme si elle était sa fille.
Sadma est un film très simple, dont le scénario tient en quelques lignes. L'essentiel du film réside dans la description de la vie de Reshmi et de Somu, et dans l'analyse de leurs relations, forcément peu communes. Il n'est pas forcément facile de captiver le public pendant deux heures trente avec une histoire de ce genre, et pourtant je n'ai pas vu le temps filer. Les rapports entre les deux personnages sont décrits avec une justesse incroyable, des premiers temps, où Somu peine encore à réaliser que Reshmi raisonne comme une enfant (il faut voir le passage où il commence à répondre à ses questions horripilantes de petite fille, du genre "Pourquoi il fait froid ? -Parce qu'on est en montagne. - Et pourquoi il fait froid en montagne ? - Parce que on est en altitude ? -Et pourquoi on est en altitude ?" avant de s'arrêter et de sourire lorsqu'il comprend que les questions vont se succéder sans fin, comme toujours avec les gamins de cet âge), jusqu'à leur apprivoisement mutuel, et la naissance d'une profonde affection entre les deux.
Affection évidemment pas toujours dépourvue d'ambiguïté, malgré toute la bonne volonté et la gentillesse de Somu : ainsi, lorsqu'il lui achète un sari de mariée, on peut se demander si c'est juste dans une volonté paternelle de voir sa fille se marier et avoir une existence normale, ou si son désir est moins clair. Le film semble suggérer que la première option est celle qui guide ouvertement Somu, mais lorsqu'il s'endort, ses rêves laissent libre cours à ses désirs. Le retour à la réalité - la vision de Reshmi mal fagotée dans son sari mais ravie de pouvoir s'habiller "comme une grande" - est dans tous les cas poignante.
C'est d'ailleurs le film dans son ensemble qui est bouleversant. Quasiment exclusivement centré sur Reshmi et Somu, isolés dans un décors de montagne bucolique, il laisse aux acteurs tout loisir de réaliser d'excellente performance. Sridevi, que j'ai découverte il y a quelques mois dans 16 Vayathinile achève de me convaincre de son talent. Je ne s rien sur l'extraordinaire performance de Kamal, puisque de toutes façons, connaissant la vénération que je voue à cet acteur, personne ne croira que je suis objective. Ce type apporte à la plupart de ses rôles une profondeur et une émotion proprement incroyables. C'est quand il s'écarte de son sujet principal que Sadma est le plus faible, c'est à dire surtout dans l'intrigue secondaire impliquant la femme totalement nympho du patron de Somu, intéprétée par Silk Smitha, dont le jeu outré fait un peu tache au milieu de tant de délicatesse. Mais bon, elle permet quand même l'introduction d'une chanson d'anthologie. Les autres chansons sont là encore mémorables, surtout "Ae Zindagi Gale Laga Le" et "Surmayee Akhiyon Mein", centrées sur les sentiments de Somu.
"Ae Zindagi Gale Laga Le" - L'intro est splendide
"Surmayee Akhiyon Mein" - dadidadum - o dadidum - je vais pleurer :-(
Et le film résumé en 15 minute par Shemaroo. Pas de sous-titres hélas :
4 commentaires:
Excellent film...Je l'ai vu en tamoul et j'en garde un excellent souvenir. Sans connaitre toute leur filmographie, je suis fan du couple Sridevi/Kamal Hassan (j'imagine que je ne dois pas être le seul) lol. Comme bien souvent, la fin m'avait déchiré le coeur. Magnifique BO et comme tu l'as souligné choré culte de Kamal et Silk Smitha lol...
Merci pour ton commentaire Juanito Je commence à beaucoup aimer ce couple, bien que je connaisse encore très mal Sridevi. Y a t-il d'autres films que tu as aimé avec ces acteurs ? J'ai déjà sur ma liste Sigappu Rojakkal qui a l'air fort intéressant.
16 Vayathinile et Moondram Pirai sont les deux seuls films du couple que j'ai vus...J'ai bien Siggapu Rojakkal en stock mais pas encore visionné.
J'ai entendu parlé de deux autres films: Moondru Mudichu (1976) et Guru (1980)mais je ne sais pas ce qu'il valent...Je poserais la question à l'occasion aux experts fantastikindiens.
Sinon j'ai vu quelques très bons films Hindi avec Sridevi: Chandni, Lamhe et Judaai...à chaque fois je l'ai trouvé très bien.
merci pour les recommandations Hindi.
Si j'ai l'occasion de voir d'autres films je ne manquerai pas d'écrire ce que j'en pense :-)
Enregistrer un commentaire