Poonam est une jeune orpheline élevée par son oncle et sa tante. Bien que ce soit une jeune femme modèle, cette dernière la déteste car elle fait de l'ombre à sa fille. Un ami de son oncle propose de présenter Poonam à Prem, jeune homme de bonne famille, en vue d'un mariage ("vivaah"). Poonam et Prem se plaisent instantanément.
J'avais plein de bonnes raisons de ne pas regarder ce film :
- Hum Aapke Hain Koun, du même réalisteur, m'avais profondément ennuyée.
- L'idéologie qu'il défend de film en film me file des boutons.
- Je ne suis pas du tout fan des acteurs (Shahid Kapur et Amrita Rao)
- "A journey from engagement to marriage"... clairement pas mon type de film.
Mais la curiosité a eu le dessus (après tout ce film a connu un beau succès commercial), et je l'ai mis dans le lecteur, en m'attendant à finir le film passablement énervée.
Mais je n'ai pas jeté le DVD par la fenêtre, et j'ai fini le film sans m'être mise en rogne. Sooraj R. Barjatya est habile, il vous enveloppe dans la guimauve et le miel : les mélodies sont douces, les couleurs pastel, Shahid attendrissant (contrairement à une idée répandue, il n'avait pas 15 ans à l'époque du tournage, mais 25 ans ^^) et pendant les trois quarts du film le pire danger que courent les personnages est d'attraper un rhume ; leur seul dilemme est de savoir s'ils ont le droit de discuter en tête à tête. Le seul véritable évènement, dramatique, arrivera selon la recette de Hum Aapke Hain Koun, après 2h de film. Selon la sensibilité de chacun, l'ensemble oscille entre mignon et niais. Pas vraiment énervant à première vue, juste un peu abrutissant.
Et pourtant, malgré ses apparence inoffensives, Vivah est un film engagé, engagé pour la défense d'une vision très conservatrice de la société indienne, et en particulier du rôle de la femme hindoue. Il n'y a qu'à voir le contraste établi entre Poonam et sa cousine. Poonam, la jeune fille idéale, est réservée, docile et dévouée à sa famille. Traduisez : elle est d'une timidité maladive (la première rencontre avec Prem !), passive, et renoncerait sans peine à mener une vie heureuse. Comme dans HAHK, la catastrophe finale est pour elle l'occasion de montrer qu'elle est prête à se sacrifier. Sa cousine au contraire est extravertie et sûre d'elle ; en outre elle a la peau foncée, c'est lourdement souligné par les dialogues - alors que les maquilleurs ont étalé une bonne couche de fond de teint blanc sur le visage d'Amrita Rao - : personne ne veut donc l'épouser. Poonam en revanche est l'épouse idéale, celle qui fait dire à son oncle "comment peut-on dire que les filles sont des fardeaux pour leur père, alors qu'elles passent toute leur existence à s'occuper de leur famille et à se dévouer pour elle?". Cette déclaration est présentée comme progressiste (il s'agit de lutter contre l'idée qu'une fille coûte cher à sa famille et ne rapporte rien ; plus tard le film dénonce également les Dowry deaths -"morts pour cause de dot insuffisante"), mais j'ai quand même déjà vu plus féministe comme programme.
J'avais plein de bonnes raisons de ne pas regarder ce film :
- Hum Aapke Hain Koun, du même réalisteur, m'avais profondément ennuyée.
- L'idéologie qu'il défend de film en film me file des boutons.
- Je ne suis pas du tout fan des acteurs (Shahid Kapur et Amrita Rao)
- "A journey from engagement to marriage"... clairement pas mon type de film.
Mais la curiosité a eu le dessus (après tout ce film a connu un beau succès commercial), et je l'ai mis dans le lecteur, en m'attendant à finir le film passablement énervée.
Mais je n'ai pas jeté le DVD par la fenêtre, et j'ai fini le film sans m'être mise en rogne. Sooraj R. Barjatya est habile, il vous enveloppe dans la guimauve et le miel : les mélodies sont douces, les couleurs pastel, Shahid attendrissant (contrairement à une idée répandue, il n'avait pas 15 ans à l'époque du tournage, mais 25 ans ^^) et pendant les trois quarts du film le pire danger que courent les personnages est d'attraper un rhume ; leur seul dilemme est de savoir s'ils ont le droit de discuter en tête à tête. Le seul véritable évènement, dramatique, arrivera selon la recette de Hum Aapke Hain Koun, après 2h de film. Selon la sensibilité de chacun, l'ensemble oscille entre mignon et niais. Pas vraiment énervant à première vue, juste un peu abrutissant.
Et pourtant, malgré ses apparence inoffensives, Vivah est un film engagé, engagé pour la défense d'une vision très conservatrice de la société indienne, et en particulier du rôle de la femme hindoue. Il n'y a qu'à voir le contraste établi entre Poonam et sa cousine. Poonam, la jeune fille idéale, est réservée, docile et dévouée à sa famille. Traduisez : elle est d'une timidité maladive (la première rencontre avec Prem !), passive, et renoncerait sans peine à mener une vie heureuse. Comme dans HAHK, la catastrophe finale est pour elle l'occasion de montrer qu'elle est prête à se sacrifier. Sa cousine au contraire est extravertie et sûre d'elle ; en outre elle a la peau foncée, c'est lourdement souligné par les dialogues - alors que les maquilleurs ont étalé une bonne couche de fond de teint blanc sur le visage d'Amrita Rao - : personne ne veut donc l'épouser. Poonam en revanche est l'épouse idéale, celle qui fait dire à son oncle "comment peut-on dire que les filles sont des fardeaux pour leur père, alors qu'elles passent toute leur existence à s'occuper de leur famille et à se dévouer pour elle?". Cette déclaration est présentée comme progressiste (il s'agit de lutter contre l'idée qu'une fille coûte cher à sa famille et ne rapporte rien ; plus tard le film dénonce également les Dowry deaths -"morts pour cause de dot insuffisante"), mais j'ai quand même déjà vu plus féministe comme programme.
vous savez quoi ? je vais quand même remettre ça avec Ek Vivaah.. Aisa Bhi. Pour Sonu Sood.
DVD Bollywood Zone, sous-titres français pas professionnels, mais compréhensibles ; image assez moyenne.
5 commentaires:
Pas sous-titré pro...
Celui-là, comment tu l'as trouvé, A2 ?
Chez Virgin, en promo. Il y en a toute une série éditée par Bollywood zone. Leurs sous-titres sont moins mauvais que ceux des dvds pirates qui sont bien souvent dus à des traducteurs automatiques, et donc tout bonnement incompréhensibles. Mais il y a quand même beaucoup de faute d'orthographe et des tournures bizarres. Je doute que la personne qui les a traduits soit un traducteur professionnel. Ils sont nettement inférieurs aux sous-titres auxquels ont est habitué pour les films non-indiens, qui peuvent être plus ou moins exacts mais sont toujours écrits dans un français correct.
Ok, merci ;-)
Ouh la la la, j'ai trouvé ce film vraiment malsain du point de vue idéologique, surtout sa façon d'enrober le message de façon bien mielleuse. Du coup, je tente même pas HUM machin chose avec Madhuri, ni le Ek vivaah. Si Sonu Sood veut que je regarde ses films, il n'a qu'à mieux les choisir ^^
C'est clair. Mais c'est bien enrobé, ce n'est pas une surprise, et je suis bien immunisée contre ce genre d'idées. Donc j'ai quand même regardé ^^.
ça fait trop longtemps que je n'ai pas vu de film avec Sonu Sood (Arundhati ne compte pas), alors tant pis, je tente quand même.
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