Buddha Hoga Tera Baap, de Puri Jagannath, avec Amitabh Bachchan, Hema Malini, Charmee, Sonu Sood.
Drôle de film qui pourrait servir de clip promotionnel à une nouvelle édition des classiques de Big B, tant l'histoire (un gangster revient à Mumbai pour intervenir dans la lutte opposant un policier à la mafia de la ville) n'est qu'un prétexte pour nous montrer un Amitabh Bachchan toujours jeune et pour multiplier les hommages souvent drôles à ses films les plus connus. Sachant cela, je dois être la seule personne au monde à avoir regardé Buddha Hoga Tera Baap pas tant pour Amitabh que pour Sonu Sood, à qui Puri Jagannath a donné un rôle qui lui va comme un gant, et que je rêvais de le voir jouer depuis des années. J'ai également bien aimé Charmee. En revanche le rôle de Raveena Tandon est complétement ridicule, et Hema Malini ne fait guère plus qu'une apparition. Un film dont je n'attendais pas grand chose et qui finalement se laisse très bien regarder (d'autant qu'il ne dure que deux heures) !
Drôle de film qui pourrait servir de clip promotionnel à une nouvelle édition des classiques de Big B, tant l'histoire (un gangster revient à Mumbai pour intervenir dans la lutte opposant un policier à la mafia de la ville) n'est qu'un prétexte pour nous montrer un Amitabh Bachchan toujours jeune et pour multiplier les hommages souvent drôles à ses films les plus connus. Sachant cela, je dois être la seule personne au monde à avoir regardé Buddha Hoga Tera Baap pas tant pour Amitabh que pour Sonu Sood, à qui Puri Jagannath a donné un rôle qui lui va comme un gant, et que je rêvais de le voir jouer depuis des années. J'ai également bien aimé Charmee. En revanche le rôle de Raveena Tandon est complétement ridicule, et Hema Malini ne fait guère plus qu'une apparition. Un film dont je n'attendais pas grand chose et qui finalement se laisse très bien regarder (d'autant qu'il ne dure que deux heures) !
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I Am, d'Onir, avec Rahul Bose, Juhi Chawla, Nandita Das, Purab Kohli, Manisha Koirala, Arjun Mathur, Sanjay Suri
Superbe distribution (dont trois des acteurs de My Brother Nikhil) pour ce film composé de quatre court-métrages abordant quatre sujets de société rarement (voire jamais) traités dans le cinéma indien, le tout en un peu plus d'une heure et demie seulement. Quand on voit que Manisha en est réduite à jouer la mère d'acteurs à peine plus jeunes qu'elle dans d'autres films, on apprécie vraiment qu'Onir ait donné les trois principaux rôles féminins à trois excellentes actrices de plus de quarante ans. Nandita Das joue Afia, l’héroïne du premier film, qui souhaite avoir recours à un don de sperme pour avoir un enfant seule. Megha (Juhi Chawla), une hindoue, retourne dans son Cachemire natal, qu'elle avait dû fuir, pour vendre la maison de ses parents, et y retrouve une amie musulmane. Abhimanyu (Sanjay Suri) est hanté par le souvenir de sévices sexuels subis pendant son enfance. Et enfin, Jai (Rahul Bose), un homosexuel, est racketté par le policier qui l'a surpris en compagnie d'un prostitué.
Onir (et les deux autres scénaristes) exploite bien le format des courts-métrages, et réussit à faire vivre et évoluer de façon convaincante ses personnages en seulement vingt minutes. Les quatre scénarios sont vraiment habiles et m'ont à chaque fois surprise. I Am évite aussi bien les lourdeurs didactiques que le pathos excessif qu'on aurait pu craindre sur ce genre de sujets graves. L’atmosphère est cependant très sombre, et je ne pense pas que je reverrais de sitôt I Am Abhimanyu, presque insoutenable bien que les abus dont Abhimanyu est victime ne soient qu'évoqués. Un dernier point : je ne comprends pas bien pourquoi Onir a choisi de consacrer un des courts-métrages au Cachemire. Bien qu'il soit réussi, I Am Megha semble presque hors-sujet au milieu des autres films.
Zindagi Na Milegi Dobara, de Zoya Akhtar, avec Farhan Akhtar, Abhay Deol, Katrina Kaif, Kalki Koechlin, Hrithik Roshan
Je ne le sentais pas du tout ce film : affiche épouvantablement peu inventive qui mise tout sur le physique des acteurs, bande annonce qui semblait sponsorisée par le ministère espagnol du tourisme, et Shankar Ehsaan Loy pas franchement inspirés.
J'aurais dû faire confiance à Zoya et à ses acteurs (surtout à Fahran ; il faut toujours faire confiance à Farhan). Je n'arrive plus à sortir de ce film. J'en écoute même la musique (qui, je maintiens, n'est pas très bonne) tous les jours pour m'en remémorer les meilleurs moments. Impossible de quitter Imran, Arjun et Kabir.
De quoi s'agit-il donc ? De trois amis qui partent en bachelor trip en Espagne à l'occasion du mariage de l'un d'entre eux, et ont convenu de participer tous les trois à trois sports extrêmes : Kabir, le futur marié, choisit la plongée, Arjun le trader stressé et obnubilé par son travail le saut en chute libre. Imran, le troisième larron, qui espère secrètement retrouver en Espagne son père biologique, choisit un sport plus original, que je vous laisse découvrir (si vous n'avez pas vu les promos). Une histoire, je vous l'accorde, pas franchement originale.
La grosse surprise, ce n'est pas que Hrithik s'améliore de film en film : tous ceux qui suivent un peu sa carrière s'en sont aperçu. Ce n'est pas non plus la confirmation que Farhan est aussi bon acteur qu'il est réalisateur (voir meilleur à mon avis). Ce n'est pas la solidité d'un scénario aussi bien construit que celui de Luck By Chance, ni le refus des happy ends clichés - cela semble devenir la marque de fabrique de Zoya, ni l'évolution passionnante de ces trois personnages bien plus intéressants que ce que la promotion du film laissait craindre. Non, ce qui m'a vraiment agréablement surprise, c'est que derrière le dépliant touristique, ses paysages de rêve, ses héros riches et beaux, à côté des passages comiques efficaces mais attendus, Zoya réussit un film véritablement émouvant. Que l'amitié de ses trois héros sonne incroyablement juste. Qu'elle se permet de belles scènes contemplatives, d'une grande sérénité, bercées par la poésie d'Imran (en fait de Javed Akhtar), et offre ainsi à son deuxième film les respirations qui manquaient au trop dense Luck By Chance. Et la musique, si peu convaincante au premier abord, se charge d'émotion dans le film. Bonne idée d'ailleurs d'avoir fait chanter les acteurs eux-mêmes pour Señorita :
Superbe distribution (dont trois des acteurs de My Brother Nikhil) pour ce film composé de quatre court-métrages abordant quatre sujets de société rarement (voire jamais) traités dans le cinéma indien, le tout en un peu plus d'une heure et demie seulement. Quand on voit que Manisha en est réduite à jouer la mère d'acteurs à peine plus jeunes qu'elle dans d'autres films, on apprécie vraiment qu'Onir ait donné les trois principaux rôles féminins à trois excellentes actrices de plus de quarante ans. Nandita Das joue Afia, l’héroïne du premier film, qui souhaite avoir recours à un don de sperme pour avoir un enfant seule. Megha (Juhi Chawla), une hindoue, retourne dans son Cachemire natal, qu'elle avait dû fuir, pour vendre la maison de ses parents, et y retrouve une amie musulmane. Abhimanyu (Sanjay Suri) est hanté par le souvenir de sévices sexuels subis pendant son enfance. Et enfin, Jai (Rahul Bose), un homosexuel, est racketté par le policier qui l'a surpris en compagnie d'un prostitué.
Onir (et les deux autres scénaristes) exploite bien le format des courts-métrages, et réussit à faire vivre et évoluer de façon convaincante ses personnages en seulement vingt minutes. Les quatre scénarios sont vraiment habiles et m'ont à chaque fois surprise. I Am évite aussi bien les lourdeurs didactiques que le pathos excessif qu'on aurait pu craindre sur ce genre de sujets graves. L’atmosphère est cependant très sombre, et je ne pense pas que je reverrais de sitôt I Am Abhimanyu, presque insoutenable bien que les abus dont Abhimanyu est victime ne soient qu'évoqués. Un dernier point : je ne comprends pas bien pourquoi Onir a choisi de consacrer un des courts-métrages au Cachemire. Bien qu'il soit réussi, I Am Megha semble presque hors-sujet au milieu des autres films.
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Zindagi Na Milegi Dobara, de Zoya Akhtar, avec Farhan Akhtar, Abhay Deol, Katrina Kaif, Kalki Koechlin, Hrithik Roshan
Je ne le sentais pas du tout ce film : affiche épouvantablement peu inventive qui mise tout sur le physique des acteurs, bande annonce qui semblait sponsorisée par le ministère espagnol du tourisme, et Shankar Ehsaan Loy pas franchement inspirés.
J'aurais dû faire confiance à Zoya et à ses acteurs (surtout à Fahran ; il faut toujours faire confiance à Farhan). Je n'arrive plus à sortir de ce film. J'en écoute même la musique (qui, je maintiens, n'est pas très bonne) tous les jours pour m'en remémorer les meilleurs moments. Impossible de quitter Imran, Arjun et Kabir.
De quoi s'agit-il donc ? De trois amis qui partent en bachelor trip en Espagne à l'occasion du mariage de l'un d'entre eux, et ont convenu de participer tous les trois à trois sports extrêmes : Kabir, le futur marié, choisit la plongée, Arjun le trader stressé et obnubilé par son travail le saut en chute libre. Imran, le troisième larron, qui espère secrètement retrouver en Espagne son père biologique, choisit un sport plus original, que je vous laisse découvrir (si vous n'avez pas vu les promos). Une histoire, je vous l'accorde, pas franchement originale.
La grosse surprise, ce n'est pas que Hrithik s'améliore de film en film : tous ceux qui suivent un peu sa carrière s'en sont aperçu. Ce n'est pas non plus la confirmation que Farhan est aussi bon acteur qu'il est réalisateur (voir meilleur à mon avis). Ce n'est pas la solidité d'un scénario aussi bien construit que celui de Luck By Chance, ni le refus des happy ends clichés - cela semble devenir la marque de fabrique de Zoya, ni l'évolution passionnante de ces trois personnages bien plus intéressants que ce que la promotion du film laissait craindre. Non, ce qui m'a vraiment agréablement surprise, c'est que derrière le dépliant touristique, ses paysages de rêve, ses héros riches et beaux, à côté des passages comiques efficaces mais attendus, Zoya réussit un film véritablement émouvant. Que l'amitié de ses trois héros sonne incroyablement juste. Qu'elle se permet de belles scènes contemplatives, d'une grande sérénité, bercées par la poésie d'Imran (en fait de Javed Akhtar), et offre ainsi à son deuxième film les respirations qui manquaient au trop dense Luck By Chance. Et la musique, si peu convaincante au premier abord, se charge d'émotion dans le film. Bonne idée d'ailleurs d'avoir fait chanter les acteurs eux-mêmes pour Señorita :
L'évident talent de Zoya Akhtar rend d'autant plus regrettable, en revanche, qu'elle n'ait pas jugé nécessaire de développer un tant soit peu les personnages féminins. Natasha est une harpie, sans aucun trait qui la rende attachante. Laila n'est guère plus que le love interest d'Arjun. Ne parlons même pas de Nuria, l'amour d'une nuit d'Imran. Après Luck By Chance et les beaux personnages de Sona et de Neena, on pouvait s'attendre à mieux.
2 commentaires:
Je deguste vraiment tes articles, parce que je peut améliorer mon français durant je lire au sujet de Bollywood. Je n'ai pas vu ces films, mais ils sonnent trés biens.
Merci pour ton commentaire Lime(tte) ! Je cherche des blogs sur Bollywood en allemand pour m'entraîner dans cette langue. En connais-tu ?
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