5.3.20

Aiyyaa (2012)

Aiyya est typiquement le film à voir une fois que l'on a regardé quelques films hindi et tamouls, sans quoi on risque de passer à côté de pas mal de choses.
Mais si c'est le cas, foncez sur cette comédie complétement barge, vous ne le regretterez pas.


Meenakshi (Rani Mukherjee), plus si jeune fille que sa famille cherche absolument à marier, fait le désespoir de ses proches. Elle est légèrement excentrique (comme toute sa famille), sait ce qu'elle veut, et ce qu'elle veut, c'est vivre dans un film. Mamooli nahin main larki (je ne suis pas n'importe qui) chante-t-elle dès le tout début du film.

Or, entre deux entrevues avec des prétendant, Meenakshi a enfin rencontré l'homme de ses rêves, celui qui lui semble sorti d'un film, et il est désormais hors de question qu'elle épouse quelqu'un d'autre : alors qu'elle travaille à la bibliothèque d'une école d'art, elle sent le parfum unique et irrésistible d'un étudiant.



Cet amour semble d'abord à sens unique.
Surya, l'étudiant tamoul (joué par l'acteur malayalam Prithviraj), l'ignore superbement. Le crush de Meenakshi est présenté dans ce qu'il a de plus irrationnel : Surya est impoli, toujours débraillé, probablement un soûlard, et peut-être même un drogué, mais Meenakshi fantasme quand même sur lui. Avoir convoqué l'odorat, le plus primaire des sens, comme moteur du désir est une belle idée. Et puis, Meenakshi a vu trop de films pour douter que Surya finira par l'aimer si elle fait tout son possible. Elle le suit au flair à travers la ville, et va jusqu'à apprendre le tamoul (à l'aide de phrases comme "laisse ouvert le bouton de ta chemise" ou "je préfère les peaux foncées"...). Et c'est dans cette langue qu'elle fera son dernier monologue. Grand respect pour Rani, le tamoul est une langue qui m'a toujours paru impossible à apprendre. D'ailleurs, le film se moque gentiment des gens qui veulent s'y risquer dans une chanson en simili-tamoul :


Un des jeunes gens que lui présente ses parents est pourtant, gentil, intelligent et attentionné. Mais le cœur à ses raisons... (et puis le jeune homme est fan de cinéma d'auteur des années 80, bien différent des films colorés dont Meenakshi raffole. Bref, il est trop raisonnable, et honnêtement, c'est bien le seul dans ce film assez frappé.)

Autour de Meenakshi gravitent des personnages plus ou moins cinglés. Son père collectionne les téléphones, son frère les chiens errants. Sa collègue à la bibliothèque est complétement, mais alors complétement déjantée (et très drôle).


Mon seul problème avec ce film est le côté assez répétitif des mimiques de Rani Mukherjee tentant de se faire passer pour une fille timide et traditionnelle devant les familles des prétendants.

J'ajouterai que Rani et Prithviraj sont tout deux extrêmement sexy.


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